Comprendre le cancer du col de l’utérus

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Comprendre le cancer du col de l’utérus

26 février 2025

Le cancer du col de l’utérus est une tumeur maligne développée à partir des cellules superficielles du col utérin (85 % des cancers sont des carcinomes épidermoïdes et 15 % des adénocarcinomes). Le facteur de risque principal est la présence prolongée du papillomavirus (HPV) au niveau du col utérin.

Le développement du cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus se développe à partir des cellules superficielles du col de l’utérus.

Le col de l’utérus est la partie étroite et inférieure de l’utérus reliant le corps de l’utérus au vagin. Il est constitué de deux parties : l’endocol du côté du corps de l’utérus et l’exocol du côté du vagin.

Presque tous les cancers du col de l’utérus sont des carcinomes, c’est-à-dire des cancers qui naissent au niveau de la couche superficielle (ou épithélium) tapissant le col.

Ces carcinomes se divisent en deux types :

  • les carcinomes épidermoïdes (85 % des cas). Ils se développent au niveau de l’exocol ;
  • les adénocarcinomes (15 % des cas). Ils apparaissent au niveau de l’endocol.

Fréquence du cancer du col de l’utérus

2 900 cas de cancer du col utérin ont été diagnostiqués en 2018 en France.

En France, le cancer du col de l’utérus est le 12e cancer féminin le plus fréquent.

Il se développe en moyenne 10 à 15 ans après une infection persistante par un papillomavirus (HPV).

3/4 des diagnostics sont faits chez des femmes de moins de 65 ans.

Le dépistage des lésions précancéreuses par la réalisation régulière d’un test de dépistage a permis de diminuer de moitié le nombre des nouveaux cas, ainsi que le nombre des décès, depuis 20 ans. La vaccination contre le HPV a une action complémentaire.

Le principal facteur de risque de cancer du col de l’utérus : le papillomavirus humain ou HPV

Le papillomavirus humain, en cause dans la survenue du cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus est principalement dû à une infection persistante, d’une durée de 10 à 15 ans,  par des virus appelés papillomavirus humains (virus du papillome humain ou HPV, abréviation de humanpapillomavirus) à haut risque et transmis par voie sexuelle.

L’infection par un virus HPV est l’infection sexuelle transmissible la plus fréquente dans le monde (80 % des femmes sont infectées au moins une fois dans leur vie). Elle guérit le plus souvent spontanément. Mais dans 10 % des cas (notamment sous l’influence d’autres facteurs comme la précocité des rapports sexuels ou le tabagisme), le virus persiste au niveau de la muqueuse du col utérin et peut alors provoquer des modifications de l’épithélium appelées lésions précancéreuses, susceptibles d’évoluer vers un cancer.

Les papillomavirus appartiennent à une famille comprenant de nombreux types de virus. Il existe 13 génotypes de HPV, dits à haut risque, en cause dans la survenue d’un cancer du col de l’utérus. Les virus les plus fréquemment en cause sont les HPV de type 16 et 18, présents dans plus de 70 % des cas de cancer du col de l’utérus.

La transmission du virus se fait par contact avec la peau et les muqueuses, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. C’est pourquoi le préservatif, s’il permet de limiter le contact avec le virus, ne peut toutefois pas assurer une protection complète.

Prévenir l’infection à papillomavirus humain par la vaccination

La vaccination contre les papillomavirus humains est capitale pour prévenir le cancer du col de l’utérus. Cependant, le vaccin ne protège pas contre toutes les infections à papillomavirus. C’est pourquoi il est nécessaire, chez les femmes de 25 à 65 ans, même si elles sont vaccinées, de faire des frottis de dépistage selon des modalités qui dépendantes de l’âge.

Les autres facteurs de risque du cancer du col de l’utérus

Il existe plusieurs autres facteurs qui augmentent le risque de développer un jour un cancer du col de l’utérus :

  • la précocité des rapports sexuels ;
  • la multiplicité des partenaires sexuels ;
  • le tabagisme ;
  • être porteur du virus VIH ou être sous traitement immunosuppresseur ;
  • le fait d’avoir eu plusieurs enfants (multiparité) ;
  • l’utilisation prolongée de contraceptifs hormonaux ;
  • certaines infections sexuellement transmissibles (chlamydiose ou herpès génital).

Ce contenu est rédigé par :

• le docteur Laurence Rinuy, médecin-conseil à l’Assurance Maladie,

• le docteur Myriam Boivin, médecin-conseil à l’Assurance Maladie,

• et le docteur Jean-François Laurent, pharmacien-conseil à l’Assurance Maladie.

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