L’hépatite A

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L’hépatite A

L’hépatite A est l’hépatite virale la plus répandue au monde avec des risques de transmission variables selon les conditions sanitaires des pays. Des zones de haute endémicité (circulation importante de la maladie) existent en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine. Les pays industrialisés (Amérique du Nord, Europe de l’Ouest, Japon et Australie) sont des zones de faible endémicité.

Qu’est-ce que l’hépatite A ?

L’hépatite A est une maladie infectieuse aigüe du foie provoquée par un virus (VHA). Elle se distingue de l’hépatite B ou C notamment par ses modes de transmission et le fait que la maladie ne devient jamais chronique.

Les hépatites virales A sont-elles fréquentes ?

L’hépatite A est l’hépatite virale la plus répandue au monde avec des risques de transmission variables selon les conditions sanitaires des pays. Des zones de haute endémicité (circulation importante de la maladie) existent en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine. Les pays industrialisés (Amérique du Nord, Europe de l’Ouest, Japon et Australie) sont des zones de faible endémicité.

Comment se transmet le virus de l’hépatite A(VHA) ?

Le virus est excrété dans les selles des personnes contaminées et est très résistant dans le milieu extérieur. De ce fait, le principal mode de transmission est interhumain (de personne à personne) par voie féco-orale : c’est-à-dire qu’une personne non immunisée ingère quelque chose qui a été contaminé par les selles d’une personne infectée par le VHA.

Ce mode de transmission est favorisé par de mauvaises conditions d’assainissement et par une hygiène individuelle ou collective insuffisante. Le non respect des règles d’hygiène de base se traduit surtout par l’absence de lavages réguliers des mains. Il existe aussi une transmission sexuelle du virus surtout dans les communautés homosexuelles, favorisée par les contacts oro-anaux.

La contamination indirecte d’origine alimentaire, plus rare en France, peut être responsable d’importantes épidémies dans les pays où les conditions sanitaires ne sont pas optimales. Les produits mis en cause lors de ces épidémies sont des eaux ou des aliments contaminés par des déjections humaines (mollusques et crustacés crus ou insuffisamment cuits provenant d’eaux contaminées, légumes consommés crus, non lavés ou lavés avec de l’eau contaminée, salades et fruits non pelés) ou des aliments contaminés directement lors de leur préparation par une personne infectée.

Quels sont les symptômes et les formes cliniques de l’hépatite virale A ?

Après une incubation de 15 à 50 jours (moyenne 30 jours), l’hépatite A se manifeste par une fièvre, une fatigue importante accompagnée de nausées, de douleurs abdominales suivies d’une jaunisse. La jaunisse ou ictère se caractérise par la coloration jaune de la peau et des muqueuses qui peut n’être visible, au début de la maladie, qu’au niveau du blanc de l’œil.

Les formes sans symptômes ou peu symptomatiques sont fréquentes chez les enfants : 80 % des enfants de moins de 3 ans et plus de 60 % des enfants de moins de 5 ans n’auraient aucune manifestation clinique.

L’évolution de la maladie est généralement bénigne. La sévérité de la maladie s’accroit avec l’âge des patients. Des formes prolongées avec une fatigue marquée sont parfois observées. Il n’existe pas de forme chronique d’hépatite A. Cependant, des formes sévères avec défaillance hépatique sont possibles. Les décès sont exceptionnels.

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