L’insomnie est un manque ou une mauvaise qualité de sommeil qui retentit le lendemain sur les activités diurnes physiques, psychiques et sociales. Les principales causes de l’insomnie chez l’adulte sont le stress, l’anxiété et la dépression.
QU’EST-CE QUE L’INSOMNIE ?
L’insomnie se définit comme le sentiment d’avoir mal dormi en raison :
- de difficultés d’endormissement ;
- et/ou d’un ou de plusieurs réveils nocturnes ;
- et/ou d’un réveil trop précoce le matin.
Ces troubles nocturnes :
- donnent l’impression d’avoir un sommeil non récupérateur et non reposant,
- retentissent sur la qualité de la journée qui suit : fatigue, somnolence dans la journée, nervosité, difficultés de concentration, de mémorisation…
L’insomnie peut être ponctuelle et occasionnelle, survenant à la suite d’un évènement perturbant (contrariété, deuil, maladie physique de courte durée, environnement bruyant…) ou quelquefois plus durable.
On parle d’insomnie chronique lorsque les troubles se produisent plus de trois fois par semaine, depuis plus de trois mois.
L’insomnie est un problème fréquent chez l’adulte, mais des troubles du sommeil peuvent également être présents chez les enfants.
Insomnie chronique de l’adulte : quelques chiffres
L’insomnie chronique des adultes de 18 à 75 ans diminue : elle a concerné 13,9 % des adultes en 2017 contre 16,1 % en 2010.
Mais cette baisse n’est significative que chez les hommes.
En 2017 :
- 16,9 % des femmes souffraient d’insomnie chronique,
- contre 9,1 % des hommes.
Un quart des adultes font au moins une sieste en semaine, d’une durée moyenne de 50 minutes, et un tiers en font le week-end, d’une durée moyenne de 59 minutes.
LE SOMMEIL, COMMENT ÇA MARCHE ?
Nous passons environ un tiers de notre vie à dormir. Le sommeil est indispensable à l’organisme. Bien dormir a des conséquences importantes sur la santé au quotidien.
En effet, le sommeil :
- est indispensable au développement cérébral de l’enfant ;
- régule la production de plusieurs hormones : hormone de croissance chez l’enfant, mais aussi cortisol, insuline, hormones de l’appétit. Les privations chroniques de sommeil pourraient expliquer en partie l’augmentation de l’obésité. Les sujets qui ne dorment pas assez grignotent davantage et ont plus faim ;
- consolide les informations mémorisées pendant l’éveil et favorise l’apprentissage récent. Une personne qui s’endort sur une tâche tout juste apprise, améliore sa mémorisation de 30 % ;
- est associé à une meilleure réponse immunitaire avec des conséquences probables sur la susceptibilité aux infections.
Comme le sommeil de l’enfant, le sommeil de l’adulte est organisé en cycles. Il commence par une phase d’endormissement puis des cycles de sommeil se succèdent. Sa durée est variable d’un individu à l’autre.
LES FACTEURS FAVORISANT L’INSOMNIE CHEZ L’ADULTE
Stress, anxiété et dépression en cause dans l’insomnie
Plus de la moitié des insomnies sont dues au stress, à l’anxiété et à la dépression.
Des événements de vie, positifs ou négatifs, voulus ou subis (mariage, divorce, nouvel emploi, chômage, etc.) peuvent en être à l’origine d’une insomnie. Dans ces cas, l’insomnie est, le plus souvent, passagère.
Cependant, après la survenue de situations pénibles, il arrive que le retour au sommeil normal ne se produise pas, même lorsque la cause occasionnelle a disparu ou s’est éloignée. L’insomnie devient chronique et elle est considérée comme une maladie en elle-même.
Insomnie et mode de vie
Les insomnies peuvent être également liées à une mauvaise hygiène de vie :
- la consommation importante d’excitants (thé, boissons caféinées…) ou la prise d’un repas trop copieux le soir ;
- la pratique d’une activité stimulante le soir (sport, jeux vidéo…) ;
- un rythme de vie irrégulier (travail en horaires décalés, déplacements nombreux, etc.) ;
- une consommation excessive d’alcool : contrairement à une idée reçue, l’alcool n’est pas l’allié du sommeil :
- à faible dose, la prise d’alcool peut entraîner une somnolence diurne, diminuer la vigilance et augmenter les risques d’accidents,
- à plus forte dose, la prise d’alcool provoque un endormissement rapide, mais la deuxième partie de la nuit est entrecoupée de nombreux réveils. Le lendemain, les performances intellectuelles sont diminuées ;
- la consommation de tabac :
- les fumeurs réguliers peuvent avoir des difficultés pour s’endormir, dues à l’action stimulante de la nicotine. Cela entraîne une somnolence matinale,
- lors de l’arrêt du tabac, le sommeil peut être perturbé de manière passagère, le temps que le corps s’habitue à fonctionner sans nicotine. L’ex-fumeur retrouve ensuite un sommeil de meilleure qualité.
Les sources environnementales de perturbation du sommeil sont nombreuses. Il peut s’agir :
- un environnement bruyant : des bruits de la maison et des bruits extérieurs ;
- des appareils électriques ou électroniques, même en veille ;
- de la lumière ;
- d’une température trop élevée ou trop basse ; l’idéal est d’obtenir 18 °C/19 °C dans les chambres.